Première chronique musicale : Kings of Convenience

 

Duo norvégiens, formé d'Erlend Oye et d'Eirik Glambek Boe, Kings of Convenience est généralement classé parmi les groupes acoustique-pop indie (pour indépendant), ce qui je le conçois n'évoque pas grand chose. En termes de parenté en revanche, ces deux guitaristes s'inscrivent dans la droite continuité de Simon and Garfunkel.

 

Avant de parler de leur musique, revenons brièvement sur leur histoire. Les deux amis se rencontrent vers l'âge de dix ans, et pendant leurs années adolescentes, apprennent la guitare et jouent dans plusieurs groupes de leur village. Ils fondent Kings of Convenience en 1999, et se produisent à partir de ce moment là dans des festivals européens, avant d'enregistrer leur premier album en 2001. Quiet is the new loud est produit par Ken Nelson, producteur aussi Coldplay.

 

Trois ans plus tard, ils sortent Riot an empty street, qui propulse la carrière du groupe en même temps qu'il marque un approfondissement et une maturation dans leur style. Le clip du morceau I'd rather dance with you, visible ici juste en dessous, est d'ailleurs le premier clip sur le classement européen de la chaîne MTV.

 

 

Leur dernier album en date est Declaration of Dependance, marquant un retour après une période de cinq années pendant laquelle le groupe s'est peu produit.

 

 

Leur musique, onirique et décalée, est le fruit d'une étrange alchimie de minimalisme et d'intelligence harmonique. Deux voix, deux guitares, pour une palette de couleurs invraisemblables. Les quelques instruments supplémentaires ne sont là que pour soutenir et donner du corps à une musique qui d'elle-même nous pousse hors du temps et de l'espace. Peut-être est-ce là un peu de Norvège qui s'offre à nous ? Un petit bout de ces grands espaces silencieux et verts, ouverts sur l'infini.

 

Ce talent musical se double d'une véritable délicatesse du texte, issu du même mélange de simplicité et d'absolu que seule la finesse du génie peut révéler. Il y a comme une sorte de métaphysique, ou de recherche existentielle dans cette musique, propice à la méditation et à l'évasion. Rien de plus que la pluie qui tombe, rien de plus qu'un oiseau qui passe, ou qu'une lumière d'été sur le décor de nos visages, rien de plus pour Kings of Convenience.

 

Pendant qu'on y est, je vous propose trois morceaux du groupe:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hippolyte



04/09/2011
2 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 2 autres membres