Corneille (Pierre de)

Pierre de Corneille (1606-1684)

 

 

MOUVEMENT:

Il est à la fois baroque (1580-1630) et classique (Beauté= ordre+équilibre).

 

BIOGRAPHIE :

Né dans une famille bourgeoise de Rouen. Bonne institution chez les Jésuites. Il y découvre le théâtre, Sénèque, les penseurs stoïciens qui vont fonder sa conception de la liberté humaine, à savoir consentir pas subir. Cette idée de la liberté va être pour ses héros, le sens de leur gloire.

 

Première partie du 17° pense que seule une partie de la société peut pratiquer l’idéal stoïcien. Premières pièces dans les années 20 à Paris : farces, pastorales et tragi-comédies. Il veut faire rire les honnêtes gens par les dialogues.

 

En 1637, Richelieu et les doctes jaloux de la reconnaissance croissante depuis 1630, vont provoquer grâce à Scudéry, la querelle du Cid. Corneille va donc rentrer dans le rang, notamment avec Horace, en respectant les règles classiques.

 

Il épouse ensuite Marie de Lampérière, et son frère Thomas sa belle-sœur Marguerite. Il aura trois enfants.

 

En 1670, Henriette d’Angleterre, belle-sœur du Roi Louis XIV, demande à Racine et Corneille, une pièce sur Titus et Bérénice. Celle de Racine est préférée, Corneille est dépassé par un Molière qui fait rire le roi et un Racine qui le fait pleurer. Il meurt en 1684.

 

 

CITATIONS :

 

« L’amour n’est pas un sujet digne d’une tragédie. »

 

« Pour conserver ma gloire et finir mon ennui,

Le poursuivre le perdre et mourir après lui. » Chimène in Le Cid

 

« Pour la constitution elle est si désordonnée que vous avez de la peine à deviner qui sont les premiers acteurs. » à propos de Clitandre.

 

« La comédie n'est qu'un portrait de nos actions et  de nos discours, et la perfection des portraits consiste en la ressemblance »

 

 

STYLE : 

Dans ses pièces comiques, il préfigure Molière dès 1633 car : vraisemblance + bienséance + dialogues.

Dans ses pièces plus sérieuses (Tragédie ou Tragi-comédie), Corneille donne beaucoup d’importance à l’honneur, à ce qu’il appelle la gloire. La gloire, c’est pouvoir s’accepter soi-même en maîtrisant ses passions et accepter avec enthousiasme de faire son devoir. Elle prend plusieurs formes : le lignage (Le Cid), la patrie (Horace), la bonne conduite royale (Cinna), la religion (Polyeucte)… Dans les pièces de Corneille, les héros sont dignes, ils sont confrontés à des cas de conscience difficiles et font le bon choix. Ils font une hiérarchie de leurs devoirs. Pour Rodrigue, l’honneur du lignage passe avant son amour pour Chimène parce que sans cela, il ne serait plus digne d’être aimé par elle.

L’intrigue amoureuse est toujours un excellent ingrédient des tragédies cornéliennes mais il est toujours au second plan, derrière une intrigue politique qui peut prendre différentes natures. Corneille, c’est le triomphe de la volonté sur les intérêts affectifs.

 

PIECES PRINCIPALES:

1629

Melite

Eraste

Melite

Tircis

Eraste, amoureux de Mélite, la fait connaître à son ami Tircis, qui s’en éprend à son tour. Eraste, jaloux, monte un stratagème compliqué pour se venger de Tircis : il donne à Philandre, fiancé à Cloris, la sœur de Tircis, de fausses lettres d’amour que Mélite aurait écrit à ce Philandre. Philandre quitte Cloris pour Mélite et montre ces lettres à Tircis.

1630

Clitandre ou l’Innocence délivrée

Clitandre

Pymante Caliste

Dorise Rosidor

Aimées l'une de Clitandre, l'autre de Pymante, les princesses Caliste et Dorise sont toutes deux éprises de Rosidor. Celui-ci rend à Caliste son amour, au grand dépit de Dorise qui, pour perdre sa rivale, l'entraîne dans la forêt, où elle médite de lui donner la mort.

1633

La Place Royale

Alidor

Angélique

Cléandre

Doraste

Alidor aime Angélique et il est payé de retour, mais l’amour d’Angélique l’incommode néanmoins, car il ne peut se faire à l’idée du mariage qui signifierait la perte de sa liberté. Il voudrait que celle-ci se donne à son ami Cléandre. Angélique s’éloigne de lui, comme prévu, mais pour se rapprocher de Doraste et non de Cléandre. Roulée deux fois, elle décide de quitter le monde pour entrer au couvent.

 

1636

L’Illusion comique

Primadant

Clindor Isabelle

Matamore

Pièce qui mélange les genres, elle est très baroque. Apologie du théâtre car elle montre l’influence du théâtre sur les mœurs. Enorme succès. Un père (Pridamant) cherche son fils qu'il n'a plus vu depuis 10 ans, il sera amené dans la Grotte d'un magicien qui a le pouvoir de lui montrer la vie de son fils durant le temps où il ne l'a plus vu.

1637

Le Cid

Rodrigue

Chimène

Don Sanche

 

Don Diègue et le comte de Gomès ont décidé d’unir leurs enfants Rodrigue et Chimène, qui s'aiment. Mais le comte, jaloux de se voir préférer le vieux don Diègue pour le poste de précepteur du prince, offense ce dernier en lui donnant un soufflet. Don Diègue, affaibli par l’âge et trop vieux pour se venger par lui même, remet sa vengeance entre les mains de son fils Rodrigue qui, déchiré entre son amour et son devoir, finit par écouter la voix du sang et tue le père de Chimène en duel.  L’attaque du royaume par les Maures donne à Rodrigue l’occasion de prouver sa valeur et d’obtenir le pardon du roi.

 

1640

Horace

Horace

Sabine

Curiace

Camille

La pièce, dont l'action se situe à l'origine de Rome, commence dans une ambiance de paix et de bonheur : la famille romaine des Horaces est unie à la famille albaine des Curiaces. Le jeune Horace est marié à Sabine, jeune fille albaine dont le frère Curiace est fiancé à Camille, sœur d'Horace.

Mais la guerre fratricide qui éclate entre les deux villes rompt cette harmonie. Pour en finir, chaque ville désigne trois champions qui se battront en combat singulier pour décider qui devra l'emporter. Contre toute attente, le sort désigne les trois frères Horaces pour Rome et les trois frères Curiaces pour Albe. Horace, étonné, ne s'attendait pas à un si grand honneur . Les amis se retrouvent ainsi face à face, avec des cas de conscience résolus différemment : alors qu'Horace est emporté par son devoir patriotique, Curiace se lamente sur son destin si cruel...

 

1642

Cinna

Auguste

Cinna

Emilie

Maxime

Euphorbe

Livie

L’empereur Auguste a jadis fait exécuter Toranius, le père de la jeune Émilie qu’il considère désormais comme sa fille. Émilie, amoureuse de Cinna, lui demande de sauver son honneur en tuant Auguste sans quoi elle ne l’épousera pas. Cinna, aidé par son ami Maxime organise alors un grand complot contre l’empereur afin de l’assassiner...

1643

Polyeucte

Polyeucte

Pauline

 

Noble et Chrétien, Polyeucte détruit toutes les statues païennes, il va être exécuté s'il ne renonce pas à sa foi chrétienne. Sa femme Pauline l'adjure de renoncer à sa foi par amour pour elle :

— Pauline : Quittez cette chimère, et m'aimez.

— Polyeucte : Je vous aime beaucoup moins que mon Dieu, mais bien plus que moi-même.

 

 



30/08/2011
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